Dans le 32e Grand Classique des studios Disney, de nombreuses hyènes vivent dans un repaire à l’extérieur de la Terre des Lions, dont elles ont été bannies par Mufasa pour leurs mauvais agissements.

Les hyènes acceptent de soutenir Scar dans ses projets de régicide dans l’espoir de manger à leur faim pour le restant de leurs jours mais aussi de conquérir une place privilégiée au sein de la Terre des Lions.

Scar devenu roi, les hyènes sont loin d’être satisfaites, tiraillées qu’elles sont par la faim. La faute à des lionnes qui rechignent à chasser pour elles. Lorsque le tyran est défait par son neveu, Simba, il rejette toutes les responsabilités sur les hyènes. Furieuses de cette trahison, elles se jettent sur le vieux lion et le dévorent.

Les hyènes ne réapparaissent pas dans Le Roi Lion 2 : l’Honneur de la Tribu (1998) : on y apprend qu’elles auraient quitté la Terre des Lions suite à la mort de Scar et l’avènement de Simba.

Les hyènes sont présentes dans le troisième opus de la saga, Le Roi Lion 3 : Hakuna Matata directement sorti en vidéo en 2004. Dans cette relecture du Grand Classique du point de vue de Timon et Pumbaa, les hyènes revêtent le rôle de principaux antagonistes et plus particulièrement Banzaï, Ed et Shenzi. En ce qui concerne les autres hyènes, ce sont d’abord leurs ombres qui apparaissent à l’écran : alors que Timon cherche un coin de paradis où vivre en compagnie de son nouvel ami Pumbaa, il se retrouve dans le repaire des hyènes au moment où celles-ci défilent au pas de l’oie au son de la chanson « Soyez prêtes ».

La chanson « Soyez prêtes » durant laquelle apparaissent pour la première fois les congénères de Banzaï, Ed et Shenzi contient de nombreux éléments de critique des totalitarismes. Pour rappel, le terme « totalitarisme » s’applique aux systèmes politiques à parti unique où l’Etat confisque toutes les activités et les libertés de la société.

L’un des emprunts aux totalitarismes les plus évidents de cette séquence est le pas de l’oie : les hyènes adoptent en effet ce pas caractéristique des défilés fascistes (et nazis) pour défiler devant Scar. Le comportement de Scar pendant la chanson n’est pas non plus sans rappeler celui d’un Hitler ou d’un Mussolini s’adressant à son peuple lors de scènes de propagandes scénarisées au millimètre près.

Enfin, le contexte « social » dans lequel évoluent les hyènes lorsqu’elles décident de soutenir Scar dans ses velléités de régicide est similaire à celui des Allemands dans l’entre-deux-guerres : leurs conditions de vie sont rendues difficiles par la domination des lions pour les premiers et par celle des vainqueurs de la Grande Guerre pour les seconds. Un élément favorable important – mais pas le seul – à l’adhésion des uns et des autres aux discours de propagande extrémistes.